Le lynx n’occupe pas une place comparable à celle du loup ou de l’ours dans la culture ou l’imaginaire collectif. Il reste relativement peu connu, peu médiatisé, mais aussi moins controversé que les deux autres grands carnivores.
Le lynx bénéficie d’une image plutôt positive auprès du « grand public » et fait souvent la quasi-unanimité en sa faveur lors des enquêtes sur sa présence ou d’éventuelles réintroductions. Cependant cette opinion publique favorable émane pour une grande part d’une population urbaine, ou d’acteurs qui ne sont pas directement concernés par la présence du lynx, sauf à titre d’usagers de la nature, pour des valeurs écologiques ou éthiques, mais ne garantit en rien une acceptation locale de l’espèce.
Le retour relativement récent de l'espèce après une longue absence engendre nécessairement des problèmes de coexistence avec certaines activités humaines. Ainsi, pour le lynx, la source de conflit principale se trouve du côté des acteurs cynégétiques qui craignent son impact sur les proies-gibiers (chevreuils, chamois).
Du côté du monde de l’élevage, ce sont surtout les difficultés d’adaptation des pratiques à ce nouveau contexte qui posent problème. Alors que les dégâts sont relativement peu nombreux sur l’aire de présence du prédateur, la survenue et la répétition des attaques sur certaines exploitations peuvent avoir des impacts économiques et psychologiques forts localement et sérieusement entraver la tolérance à la présence du prédateur.
Les problèmes de coexistence et d’acceptation de l’espèce chez une partie des acteurs locaux peuvent entraîner non seulement des actes de destruction mais aussi créent un terrain défavorable à toute action de conservation proactive telle que des programmes de renforcement ou de réintroduction.
Copyright © PNA Lynx - Création web 2021 : GusLyon.fr